La nuit arriva, et je fus à nouveau happée dans le néant de mes rêves, où tout y était sombre et où, privée d'une bonne partie de mes sens, j’étais captive du brouillard. Mais cette fois, il y avait quelque chose de différent. L’odeur d’une cigarette flottait dans l’air. Mon pied se posa sur le … Lire la suite de Ap 7 : « J’ai failli attendre »
Romans
Ap 8 : « Feu. Viande. Manger. »
« Perse ! Je t’en supplie, réveille-toi ! » L’oxygène s’engouffra dans mes poumons dans une inspiration désespérée. Je me redressai d’un bond, tenant ma gorge entre les mains. Mon corps tout entier tremblait et suait à grosses gouttes. Assise sur le bord de mon lit, ma mère était livide. La terreur se lisait sur son visage. Elle m’enlaça … Lire la suite de Ap 8 : « Feu. Viande. Manger. »
Ap 9 : « Je me sens d’humeur à me faire un Dieu ce soir »
Le feu crépitait. Des paillettes de braises, propulsées par les flammes, s’élevaient jusqu’à atteindre la cime des arbres. L’enceinte posée sur la benne du pick-up de Jackson hurlait une vieille playlist de métal, de celles qu’écoutaient nos aînés. On se sentait cool de faire comme eux, de prôner la vraie musique. Élise grinçait un peu, … Lire la suite de Ap 9 : « Je me sens d’humeur à me faire un Dieu ce soir »
Ap 10 : « Je peux être délicat parfois »
Froid. Sombre. À nouveau. Mes yeux étaient ouverts. Je flottais dans l’air. Encore un putain de rêve. Quelle conne, j’avais oublié de boire la tisane. Elle devait m’empêcher de dormir, ou… de rêver. En fait, je n’avais aucune idée de ce que pouvait contenir la tisane que me préparait ma mère ou des effets qu’elle … Lire la suite de Ap 10 : « Je peux être délicat parfois »
Ap 11 : « Le jour s’annonçait »
J’ouvris les yeux pour découvrir la toile de ma tente. « Je suis réveillée ! » hurlai-je en me redressant. La stupeur se lut sur le visage paniqué de Gabriel, qui se trouvait à mes pieds, en train de fouiller mon sac. « Qu’est-ce que tu fous là, toi ? » Je lui assénai un coup de pied en … Lire la suite de Ap 11 : « Le jour s’annonçait »
Ap 12 : « Il plut sur mes bottines »
Deux brancards descendirent le perron en émettant un claquement à chaque marche. Tour à tour, les sacs en plastiques noirs, attachés par de larges lanières, disparurent dans le fourgon. C’était fini. Plus de sirènes, plus de bruit. Il ne restait plus que les lumières bicolores de la voiture de police qui s’acharnaient à m’agresser la … Lire la suite de Ap 12 : « Il plut sur mes bottines »
Ap 13 : « Lamentable »
Je m’éveillai dans une grande salle au plafond voûté, sans fenêtres. Un coup d’œil à mes mains : elles étaient éthérées. La nuit dernière, sous cette forme, il n’avait pas pu me voir. J’espérai que cette fois ne fasse pas exception. J’avançai à tâtons dans ce flou habituel, mais ici, il faisait particulièrement sombre. Mon … Lire la suite de Ap 13 : « Lamentable »
Ap 14 : « C’est par-fait. »
Je tremblais, assise sur le bord du lit. Des gouttes de sueur coulaient le long de mes tempes et je respirais avec difficulté tant mon cœur battait à tout rompre. Mes jambes peinèrent à me porter jusqu’à la salle de bain. Il me fallait de l’eau froide pour rassembler mes esprits. Le visage dégoulinant entre … Lire la suite de Ap 14 : « C’est par-fait. »
Ap 15 : « saleté de sale fouine fouilleuse de sac »
Inutile de préciser que je ne mis pas un pied en cours ce jour-là. Non seulement je n’avais pas fini ma lecture, mais je ne voulais pas, en plus, risquer de me retrouver à la merci de Belzebuth dans sa forêt maudite… ou de prendre des heures de colle pour m’être endormie en classe. Au … Lire la suite de Ap 15 : « saleté de sale fouine fouilleuse de sac »
Ap 16 : « Vieille conne. »
Le sommeil vint. Je flottais. Je me sentais bien, la tête dans le coton, légère, emprisonnée dans un cocon doux et chaud. Enfin une vraie nuit. Pas d’insomnie, pas de voyage dans l’autre monde, pas de rêves étranges. Juste mon corps lourd enfoncé dans mon matelas, enveloppé sous ma couette, l’esprit embrumé et plongé dans … Lire la suite de Ap 16 : « Vieille conne. »
Ap 17 : « Perse, arrête ça »
Avertissement spécial : thématique du suicide « Seth, c’est encore Perse. Perse Evans, tu sais, celle qui vit chez toi et qui n’a toujours pas de tes nouvelles malgré mes douze derniers appels. Ce serait bien que tu décroches. Rappelle-moi. S’il te plaît. » Dans la cuisine, Roberta s’affairait à préparer un déjeuner convenable. C’était assez drôle … Lire la suite de Ap 17 : « Perse, arrête ça »
Ap 18 : « Merdemerdemerde »
Les branches se baissaient pour me fouetter le visage. Mes pas s’enlisaient dans la mousse épaisse. La terre détrempée happait mes pieds. Les racines des arbres se levaient à mon passage, cherchant à me faire trébucher. La forêt était si dense qu’aucun rayon de soleil n’y pénétrait. J’avais froid. La brume me collait à la … Lire la suite de Ap 18 : « Merdemerdemerde »
Ap 19 : « Il s’en est fallu de peu pourtant »
Tout était flou. Bruyant. Chambre vingt-quatre. Il faisait froid, mais l’air était sec. Tout était sec. La clarté passait au travers de mes paupières collées. Trop de lumière. Mais qu’est-ce qu’il a fabriqué encore ? Mon corps était douloureux. Les dosages sont beaucoup trop élevés. J’arrivais à peine à avaler ma salive. Mon estomac était en … Lire la suite de Ap 19 : « Il s’en est fallu de peu pourtant »
Ap 20 : « À croire que tout le monde a décidé de me faire chier! »
Mon esprit fut happé dans la forêt de l’Érèbe, auprès de Sërb. À présent que je l’avais rencontré, et que je le savais de mon côté, j’aurais pu être rassurée. Malheureusement, il n’était pas seul. Bel tenait Lucifer par la gorge, au-dessus du sol, en vociférant autant sur l’un que sur l’autre. Je me cachai … Lire la suite de Ap 20 : « À croire que tout le monde a décidé de me faire chier! »
Ap 21 : « Joli, ce col blanc. C’est nouveau? »
Le lendemain, Seth arriva dans la première heure des visites. Il était huit heures, je venais d’avaler un plateau déjeuner insipide, et le chat s’était planqué dans les draps de l’armoire en face pour pioncer en paix. Son odeur avait fini par s’estomper dans les tissus imbibés de désinfectant, pour mon plus grand soulagement. La … Lire la suite de Ap 21 : « Joli, ce col blanc. C’est nouveau? »
Ap 22 : « Ça vous ferait mal au cul de vous excuser? »
Après avoir fait un brin de rangement et de ménage pour m’occuper l’esprit et éviter de m’apitoyer sur la maison vide, mes côtes se firent douloureuses et je dus m’imposer du repos. Je m’allongeai sur le canapé un moment. Mon estomac grommela, suivi du chat qui se mit à miauler dans mon dos, assis en … Lire la suite de Ap 22 : « Ça vous ferait mal au cul de vous excuser? »
Ap 23 : « Alors c’est ça, un démon? »
Une fois le chat nourri, je m’allongeai sur l’imposant canapé blanc avec le livre de potions de ma mère dans les mains et un sandwich à la dinde dans la bouche. Je voulais étudier en profondeur cette fameuse potion inhibitrice. Elle serait le point de départ de mes recherches. L’objectif ? Ne plus traverser dans les … Lire la suite de Ap 23 : « Alors c’est ça, un démon? »
Ap 24 : « Putain de merde, pas deux jours de suite ! »
Avertissement spécial : scène gore Dimanche matin. Il n’était pas encore sept heures, je n’avais pas fermé l’œil de la nuit. Ma terreur avait largement surpassé mon dégoût olfactif pour le chat, et je l’avais séquestré au creux de mes bras jusqu’aux premiers rayons de soleil. Il s’était passé beaucoup trop de choses pour que … Lire la suite de Ap 24 : « Putain de merde, pas deux jours de suite ! »
Ap 25 : « On dirait le début d’une blague. Ou d’un porno tordu… »
Après cet épisode surréaliste, nous avions suivi le chat dans le seul café ouvert du quartier. L’établissement était vide, et un passage rapide dans les toilettes m’apprit pourquoi. Le patron s’était pendu aux canalisations, et son âme refusait de partir. Il pendouillait dans un mouvement de balancier, les membres enserrés dans des chaînes brumeuses, les … Lire la suite de Ap 25 : « On dirait le début d’une blague. Ou d’un porno tordu… »
Ap 26 : « itsi-bitsi-tiny Loki »
J’arrivai à la maison avec Azazel un peu avant midi. Seth nous avait déposés devant le portail. Il était déterminé comme jamais, j’étais plus défoncée que jamais, quant au chat… je ne savais pas du tout quoi penser de ce chat. Égal à lui-même, je suppose, il secoua sa petite patte touffue pour dire au … Lire la suite de Ap 26 : « itsi-bitsi-tiny Loki »