Ce n’est pas vraiment une question, et je ne compte pas y répondre. Alors on peut se détendre. Plutôt, je vais vous parler de la chose un peu particulière que j’aime faire, et qui, je sais, peut être incompréhensible pour les aficionados de la lecture.
Et surtout , j’avais envie de vous parler de mon dernier coup de cœur : Bones and All, dispo au cinéma et en librairie. Et du coup, je digresse sur les adaptations cinématographiques de romans. Ouaip.
J’aime regarder le film avant de lire le livre
Alors oui, je me spoil toute l’histoire directe. Je sais, merci.
Ce que je ne me spoile pas en revanche, ce sont les émotions que je vais ressentir. Parce qu’un roman c’est un monde à part, un univers entier qui s’étale sur des feuilles de papier. Les scènes de batailles ne sont pas aussi impressionnantes que celles des films, certes, mais que dire des scènes d’amour véritable, ou de simplement pouvoir avoir accès à toutes les pensées du personnage ?
Bones and All : review garantie sans spoils
Le dernier livre en date, ça a été Bones and all, de Camille Deangelis. Je viens de le poser sur la table, les yeux encore humides d’émerveillement et d’horreur.

Je l’ai acheté en librairie, alors que j’avais déjà pris mon billet pour le découvrir au cinéma deux jours plus tard. Pas une seconde je n’ai hésité. J’ai dévoré les deux premiers chapitres avant de le voir sur grand écran.
Bande-annonce allociné pour les curieux ici.
Bon, sur cet exemple, je n’ai pas été très audacieuse.
D’une part parce que voir les mots « romance » et « cannibale » accolés dans un même synopsis étaient pour moi une valeur sûre à tous les niveaux.
I mean, niveau absurde, gore et romantique, j’allais être servie !
D’autre part parce que le film mettait en scène Timothée Chalamet, qui est, pour moi, un des rares acteurs sans fausse note. Je trouve son jeu d’acteur impeccable, juste et poignant.
Sans compter qu’il est l’inspiration visuelle d’un de mes personnages pour Apocalypse donc c’est du miel pour mes yeux. Il a un regard et toute une gamme d’expression de visage que j’adule, autant dans ses mimiques mignonnes que quand il serre les mâchoires dans un deadly look intense.
Et après avoir vu le film, je confirme, cet acteur est un des plus talentueux de sa génération ! Pour ne pas dire le plus talentueux. Je reste modérée pour ne pas me transformer en sérial fangirl. Et l’actrice Taylor Russell, qui incarne Maren, est tout aussi excellente.
Anyway ! Sans surprise, j’ai adoré le film ! Et en rentrant, je me suis plongée à corps perdu dans le livre.
Le scénariste n’a pas suivi le roman, et je l’en remercie, car il a poussé cette note romantique dont mon cœur avait cruellement besoin (même si par contre, je vomis quand je vois Timothée embrasser, ça me… ark. La faute à Love the Coopers et cette scène. Je me vomis dans la bouche.)
Mais bref.
Quel bonheur de plonger dans ce roman en narrateur interne, première personne, de Maren. De lire ses pensées, de partager ce moment incroyable avec elle, de suivre ses aventures, sa rencontre avec Lee, et avec tous les autres personnages.
Camille Deangelis a donné au monde un merveilleux roman, que je conseille à tout le monde… même si vous n’êtes pas fans des cannibales. Maren à seize ans, elle est adorable… à croquer… (ouais, je sais, mais les blagues sont faciles sur le sujet du cannibalisme) et c’est une bouffée d’air frais que d’être dans sa tête durant quelques jours (je lis lentement).
Je compte même retourner voir le film au cinéma, pour profiter non pas des désastreux baisers de Timothée (qui incarne Lee), mais de cette vision plus mature et plus romantique de leur relation. Et pour revoir aussi des scènes franchement, franchement bien plus glauques et malaisantes que dans le bouquin. Parce qu’en tant que spectatrice de 36 piges, je n’ai plus la candeur de Maren et je vois direct quand ça pue du cul, contrairement à elle. Sympa d’ailleurs ces scènes ajoutées.
Finalement, le roman et le film sont presque deux histoires différentes, avec deux niveaux de maturité. Et ce n’est pas un mal. J’ai adoré les deux.
Ce ne serait pas ça, le bonheur ? Une même histoire, deux médias, deux interprétations ? Toujours plus.

Je vais mettre Bones and All de côté quelques instants pour parler des deux autres livres que j’ai lus après avoir vu le film.
Harry Potter
La saga Harry Potter, parce que j’étais trop vieille quand les livres sont sortis et qu’à l’époque, la lecture n’était pas encore ma came.
J’avais lu Jane Eyre au moins 10 fois, j’avais vomi devant toutes les adaptations désastreuses de mon roman préféré, mais j’étais réticente à me lancer dans 7 bouquins, de plus en plus gros.
Mais comme les films m’avaient plu, j’en voulais plus. Alors je les ai lus. Et comme pour le monde entier (et je ne pense pas généraliser à tort), je les ai adorés et adulés.
Même si l’autrice a donné des sueurs froides à mes études sur la narration focalisée, parce qu’elle en a changé en cours de route et que ce n’est pas censé arriver. Mais bref. C’est, je crois, ma seule critique. Ça et la peinture de la couverture de l’Ordre du Phénix qui s’est barré tellement je suais des doigts en le lisant. Pas fou-fou cette encre, mais ça, c’est la faute de l’imprimeur. Encore une fois rien à voir avec ce cher Harry.
La couleur des sentiments
Pour finir, la couleur des sentiments de Kathryn Stockett. J’ai adoré le film, et quand j’ai vu en librairie le pavé qu’elle avait écrit, je me suis dépêchée de l’acheter.
Les films ne peuvent pas mettre tout un roman dans 2 h de pellicule, et ça me va, car j’ai pu aller plus loin dans l’histoire. J’ai pu m’attacher à tant d’autres personnages et de me lier avec Skeeter plus qu’avec une Emma Stone avec une affreuse perruque (sans déconner).
Ça fait un bon moment que je l’ai lu, donc il m’est difficile de me rappeler exactement les passages en plus, les scènes plus profondes. Mais je garde ce souvenir fort d’avoir vécu un intense moment de lecture, où tout devenait plus logique, plus fluide.
La matière, les gars. La matière.
Ma PAL
Suivant cette petite tendance, j’ai acheté quelques livres dont le film m’a beaucoup plu, et j’espère retrouver entre les lignes plus de profondeur, plus de cœur, plus de tout. Qu’importe si un ou une actrice prête désormais ses traits à ce personnage.
Allez, je balance ma liste :
- La vengeance secrète de Tilly, de Rosalie Ham
- American Psycho, de Bret Easton Ellis
- Wild, de Cheryl Strayed
- Angélique marquise des anges, d’Anne Golon et Serge Golon (jugez autant que vous voulez, je regardais ça à 10 piges et je bavais devant Geoffrey de Peyrac)
- Misery, de Stephen King
- La saga Grisha, de Leigh Bardugo (bon, là c’est une série, donc mes espoirs de longueurs sont plus maigres…)
Et vous, vous avez des romans que vous avez lus parce que vous aviez vu le film en premier ?